Antoine D'Agata : Désir du monde
Une lecture-spectacle pour un lecteur, des voix, et des images
autour de l'univers du photographe Antoine D'Agata
En 2008, Antoine D'Agata publie un livre d'entretien avec Christine Delory, dans lequel il raconte son parcours, et fait part de sa quête artistique : comment il tente, à travers l'acte photographique, de rendre compte de moments particuliers, d'ordre physique ou d'ordre émotionnel, dans l'éphémère et l'insaisissable. Dans ses photographies, on trouve des thèmes comme la nuit, l'errance, la prostitution, le sexe, les corps, les expériences alternatives : la photo cristallise la rupture que les corps et les sentiments produisent. Son esthétique qui mêle l'extrême délicatesse de la lumière, des ombres, des flous, à la violence de son propos, brutale et grasse dans les formes, oblige le spectateur à s'interroger sur la réalité de ce qu'il voit, sur l'état du monde et sur lui-même.
La lecture-spectacle est une mise en voix, dans un espace nu simplement bordé au lointain par un mur sur lequel sont projetées les photos, de cette parole à la première personne. En confidence, dans la rigueur de l'enquête sur l'histoire de soi, Antoine D'Agata explore en mots précis les frontières du rapport au corps et à la mort, du corps intime et du corps en société, de la peur de l'autre, de la quête du plaisir, ou "de la grandeur animale de l'être humain".
Antoine d'Agata est un photographe français né à Marseille en 1961. À partir de 17 ans, il est attiré par les mouvements punks et anarchistes marseillais. Peu de temps après, il commence à fréquenter des bordels et à se droguer régulièrement. En 1983, il quitte la France et commence ses voyages. Il se trouve aux États-Unis en 1990, et c'est à New York qu'il va étudier la photographie au Centre International de la Photographie, où il suit les cours de Larry Clark et de Nan Goldin.
De retour en France en 1993, il décide d'interrompre son travail comme photographe pendant 4 ans. En 1998, il publie ses premiers ouvrages « De Mala Muerte » et « Mala Noche » et, un an après, la Galerie Vu commence à distribuer ses photos. En 2001, il publie Hometown et gagne le prix Niepce pour jeunes photographes. Il continue à publier régulièrement, en 2003 Vortex et Insomnia sont apparus pour accompagner son exposition « 1001 Nuits ». En 2004, il publie Stigma et Manifeste en 2005. Depuis 2004, il fait partie de Magnum Photos. Toujours en 2004, il fait son premier film, un court-métrage intitulé Le Ventre du Monde ; en 2006, il fait un longue-métrage, Aka Ana, filmé au Japon. Le travail de d'Agata se partage dans le monde entier, ce qui fait qu'il n'a pas un lieu fixe de résidence.
En 2007 est sorti à Cannes Un homme perdu, de Danielle Arbid, un film inspiré de la vie de D'Agata.
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